Les temps du récit
Module
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Les genres et les types du texte
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Séquence : 2
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Niveau TC bac inter
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Activité
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Langue
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Durée
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1 h
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Objectifs
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·
Reconnaitre les valeurs des temps du récit
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Support
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Exemples
variés
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Déroulement de l’activité :
Présentation du support
« Nous nous trouvâmes devant
un grand oued, bordé de jardins où poussaient des
figuiers. L’ennemi s’aperçut de notre présence et se rendit à l’endroit par où
nous étions passés. Il se mit à nous bombarder.
Le lendemain, les chars ennemis nous poursuivirent. Nous réussîmes à nous abriter
dans une région à accès difficile, celle des monts Beni Salah ».
Récits de Feu,
Présentations de Mahfoud Kaddache
Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais
pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain.
Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut- être hier. […]J'ai
demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser
avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit
: « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu.
L’Etranger d’Albert
Camus première partie
La lecture
des textes assurée par 2 ou 3 élèves
Questionnement de compréhension et d’analyse
1. Que raconte le
narrateur dans les deux textes ?
·
Le 1er texte, le narrateur raconte un
événement historique en rapport avec la guerre
·
Le 2ème texte, le narrateur raconte la mort
de sa mère dans son asile
2. Le narrateur est
–il un personnage de l’histoire dans les deux textes ? Justifiez votre
réponse
3. A quels temps
sont conjugués les verbes du premier texte ? Et ceux de 2ème
texte ?
4. Quelle est la
valeur des temps du premier texte (l’imparfait, le passé simple) et celle des
temps du 2ème texte ? (le présent, passé composé, imparfait)
Conceptualisation
Ø L'IMPARFAIT
o
L’Imparfait sert à établir une description
Ex : bordé de jardins où poussaient des figuiers.
Ex : bordé de jardins où poussaient des figuiers.
o
L’Imparfait exprime la répétition, l'habitude passée :
Ex : Elle se levait tous les matins à 7 heures. Puis à la m^me heure chaque jour elle rejoignait le métro!
Ex : Elle se levait tous les matins à 7 heures. Puis à la m^me heure chaque jour elle rejoignait le métro!
o
L’Imparfait exprime une action secondaire,
«d’arrière-plan», par rapport au premier plan qui est au passé
simple :
Ex : Le soleil brillait. La neige scintillait sur les sapins et m’éblouissait. Je me promenais tranquillement, comme tous les matins, lorsque soudain, un ours surgit !
Ex : Le soleil brillait. La neige scintillait sur les sapins et m’éblouissait. Je me promenais tranquillement, comme tous les matins, lorsque soudain, un ours surgit !
Ø
LE PASSÉ SIMPLE
o
Le passé simple exprime une action de premier plan :
Ex
: Il marchait tranquillement dans la rue
quand soudain quelque chose attira son regard.
o
Le passé simple exprime des actions qui se succèdent :
Ex : Il se
servit un verre, se leva, s'assit et ouvrit un livre.
o Ces valeurs s'opposent à celles de
l'imparfait.
Le passé simple exprime les actions et les événements principaux. L’imparfait exprime des événements « d’arrière-plan ». Le passé simple exprime une action de "premier plan", par rapport à l'arrière-plan exprimé par l'imparfait.
Ex : Le vent soufflait, il mit pourtant son bateau à la mer.
Le passé simple exprime les actions et les événements principaux. L’imparfait exprime des événements « d’arrière-plan ». Le passé simple exprime une action de "premier plan", par rapport à l'arrière-plan exprimé par l'imparfait.
Ex : Le vent soufflait, il mit pourtant son bateau à la mer.
Ø
LE CONDITIONNEL PRÉSENT
o
Le conditionnel exprime la postériorité par rapport à un événement
passé exprimé au passé simple ou à l'imparfait (le futur dans le passé)
:
Ex : Quand j’étais petit, je pensais que je m’offrirais un beau voyage quand j'aurais vingt ans.
Ex : Quand j’étais petit, je pensais que je m’offrirais un beau voyage quand j'aurais vingt ans.
Ø
LE PLUS-QUE-PARFAIT
o
Le plus-que-parfait présente
un fait passé, antérieur à un autre fait passé dont le verbe est à l’imparfait,
au passé simple ou au passé composé :
Ex Quand il avait bu, il se
sentait très enjoué.
Ils avaient terminé quand nous
arrivâmes (ou nous sommes arrivés (le passé du
passé).
Ex : Quand
j'étais petit, je ne savais pas que mon père avait publié des
romans.
Ø
LE PRESENT DE L'INDICATIF
o
Présent d’énonciation : ancré dans la situation d’énonciation,
c’est le présent du moment où l’on parle.
Ex : J’étais mort et j’avais perdu ma femme. Aujourd’hui je suis un homme médiocre. Je marche et je rêve.
Ex : J’étais mort et j’avais perdu ma femme. Aujourd’hui je suis un homme médiocre. Je marche et je rêve.
o
Présent de narration : il rapporte des actions passées au présent .
Il rend l’action plus vivante, donne une impression de “direct” alors que les
faits appartiennent au passé. Il est mis à la place d’un passé simple.
Ex : La nuit était sombre. Un cri déchira la nuit. Soudain la porte s’ouvre.
Ex : La nuit était sombre. Un cri déchira la nuit. Soudain la porte s’ouvre.
o
Présent de vérité générale : c'est le présent des définitions, de
ce qui est toujours vrai.
Ex : Le chat est un animal à quatre pattes. Un mort n’est pas jaloux.
Ex : Le chat est un animal à quatre pattes. Un mort n’est pas jaloux.
Ø PASSÉ COMPOSÉ
o
Le passé composé exprime un
fait passé entièrement achevé, sans date précise, ni durée (c’est ce qui le
distingue du passé simple) : Il a bien révisé, il a fait ce qu’il a pu pour
réussir ses examens.
o
Le passé composé exprime
une action antérieure par rapport au présent : Il écoute de la musique quand il
a terminé ses travaux. • Le passé composé traduit un futur proche : Ne quittez
pas : j’ai fini en quelques minutes.
o
. Dans la langue parlée ou
familière, le passé composé remplace le passé simple : Hier, nous sommes allés
au théâtre. Hier, nous allâmes au théâtre (passé simple)
Appropriation
Demandez aux élèves
des exemples pour chaque temps en précisant sa valeur
Exercices :
Alors
il s’assit sur un monde en ruines une jeunesse soucieuse. Tous ces enfants
étaient des gouttes d’un sang brûlant qui avait inondé la terre ; ils
étaient nés au sein de la guerre, pour la guerre. Ils avaient rêvé pendant
quinze ans des neiges de Moscou et du soleil des Pyramides ; on les avait
trempés dans le mépris de la vie comme de jeunes épées. Ils n’étaient pas
sortis de leurs villes, mais on leur avait dit que par chaque barrière de ces
villes on allait à une capitale d’Europe. Ils avaient dans la tête tout un
monde ; ils regardaient la terre, le ciel, les rues et les chemins ;
tout cela était vide, et les cloches de leurs paroisses résonnaient seules dans
le lointain.
v
Quels sont les temps utilisés
dans ce texte ? Quelle est leur valeur ?
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