Résumé de La Princesse de Clèves de Marie-Madeleine de La Fayette
Madame de Lafayette a publié La Princesse de Clèves de façon anonyme en 1678. Elle connaissait les manières de la cour de Louis XIV et s’est inspirée de ses expériences à la cour pour écrire le livre, ce qui ajoute à la fidélité historique de l’ouvrage. L’ouvrage a connu un grand succès lors de sa publication. Il est temps de faire une analyse profonde de cette œuvre pour comprendre les secrets de son succès.
Résumé partie par partie de La Princesse de Clèves de Marie-Madeleine de La Fayette
Pour fournir une analyse précise de cette œuvre, il est primordial d’en faire premièrement un résumé.
Partie I
L’histoire, racontée à la troisième personne omnisciente, se déroule plus de 100 ans avant la date de publication du roman, pendant la dernière année du règne du roi Henri II. Mademoiselle de Chartres est une jeune ingénue de 16 ans amenée à la cour par sa mère, Madame de Chartres, qui cherche un parti pour sa fille. La beauté et les manières de Mlle de Chartres sont incomparables, et elle devient rapidement le sujet de conversation de la cour. Lorsque le projet de Mme de Chartres de marier sa fille à un noble de haut rang tombe à l’eau, le prince de Clèves est choisi pour faire l’affaire. Bien que Mlle de Chartres soit indifférente au prince, elle accepte le mariage.
Peu de temps après, Monsieur de Nemours, considéré comme le célibataire le plus convoité de la cour, revient de la cour qu’il fait à la reine d’Angleterre. Mlle de Chartres et lui sont immédiatement attirés l’un par l’autre, mais son mariage avec M. de Clèves se déroule comme prévu. Le mariage est troublé dès le départ, et M. de Clèves ne peut s’empêcher de remarquer l’indifférence de sa nouvelle épouse à son égard. Mme de Chartres meurt peu après, mettant sa fille en garde contre les méfaits de l’infidélité.
Partie II
Les commérages de la cour, un élément constant du livre, concluent que la tentative de M. de Nemours pour obtenir la main de la reine d’Angleterre est un échec et que son cœur appartient à quelqu’un d’autre. La jeune mariée, Mme de Clèves, fait tout ce qu’elle peut pour éviter M. de Nemours, mais sa tentative d’isolement est en contradiction avec ses obligations sociales. M. de Nemours saisit toutes les occasions de se rapprocher d’elle et, à un moment donné, il a l’audace de voler un petit portrait de Mme de Clèves sous ses yeux. Plus tard, une lettre anonyme tombe de la poche d’un personnage secondaire, dans laquelle il déclare son chagrin d’amour et sa jalousie. Mme de Clèves attribue brièvement la provenance de cette lettre à M. de Nemours, et bien que cette confusion soit finalement clarifiée, il en va de même pour la liaison troublante mais non consommée entre Mme de Clèves et M. de Nemours. Ils s’aiment mais ne peuvent se l’avouer ni l’un ni l’autre.
Partie III
De plus en plus, Mme de Clèves demande des voyages à la campagne pour se retirer de la cour et souffre d’anxiété. M. de Nemours, obsédé, la suit à la campagne et l’espionne. Là, il la surprend en pleine conversation avec son mari ; dans sa culpabilité, elle avoue ses sentiments pour un autre membre de la cour, mais ne dit pas qui. Les deux hommes sont obsédés par cette affaire. M. de Clèves, quant à lui, conclut rapidement que M. de Nemours est l’objet de l’affection de sa femme, bien qu’il ne trouve rien de concret pour le prouver. Lors des festivités honorant le mariage de la fille du roi avec Philippe II, le roi est blessé dans une joute et meurt. Cette agitation bouleverse la cour qui se met à voyager en masse pour apaiser les relations diplomatiques.
Partie IV
La princesse de Clèves se retire vers la campagne, afin de s’éloigner de M. de Nemours et de la tentation. M. de Nemours, obsédé, s’éclipse de la cour en voyage et, suivi par l’un des assistants de M. de Clèves, il espionne Mme de Clèves et organise des rencontres chez elle, dans le but de consommer leur liaison. Elle le repousse à chaque fois. Néanmoins, M. de Clèves présume le pire de ces rencontres et tombe dans une pâmoison mortelle. Mme de Clèves se précipite auprès de son mari, où M. de Clèves lui reproche de lui avoir dit la vérité sur ses affections. Peu convaincu par ses affirmations de fidélité, il meurt.
Après une période de deuil, M. de Nemours et la veuve Mme de Clèves se rencontrent enfin et parlent ouvertement de leurs sentiments. M. de Nemours, comme M. de Clèves avant lui, exprime des doutes quant à la sagesse des femmes qui parlent ouvertement de leurs sentiments à leurs maris. Pour sa part, Mme de Clèves semble douter qu’un homme extrêmement beau comme M. de Nemours puisse jamais être considéré comme digne de confiance. Bien que, techniquement, la voie soit ouverte au mariage de M. de Nemours et de Mme de Clèves, la princesse passe le reste de sa courte vie dans l’isolement, s’engageant à prendre soin d’un homme de confiance.
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