Correction de l'examen régional Tanger Titouan 2016






TEXTE
Les prédictions de Sidi El Arafi, me disais-je, se réaliseront. Mais quelles prédictions ? Il a parlé en termes si voilés ! Ai-je bien saisi le sens des mots ? Je comprenais tout, en présence de cet homme. Il n'était plus là, mais il me restait une sensation de liberté que je ne connaissais pas jusqu'alors. Ses paroles que j'avais bues avec avidité, s'étaient transformées dans mes entrailles en pure musique. La fatigue ne pesait plus sur mes épaules. Je me mis à danser. Ma mère et Lalla Aicha ne me voyaient plus. Elles marchaient côte à côte plongées dans leurs réflexions.
Brusquement, je cessai de gambader pour courir me cacher dans les plis du haïk de ma mère. Ce mouvement réveilla son attention.
- Qu'as-tu ? Tu es blanc comme un linge.
Qu'est-ce qui peut t’effrayer ? Parle donc !
Je persistai dans mon mutisme et me serrai davantage contre ma mère.
Lalla Aïcha intervint :
- Qu'a-t-il donc ? Peut-être souffre-t-il de maux de ventre ?
- Il ne veut rien me dire. Il tremble comme une feuille. Parle, tête de mule !
Je quittai les plis du haïk et je respirai profondément. Je dis enfin :
- J'ai eu peur.
- De qui as-tu eu peur ?
- J'ai vu passer le fqih, mon maître. Il a tourné à gauche, il est parti par la petite rue. Il aurait pu me voir.
- Qu'est-ce que cela pouvait faire s'il t'avait vu.
N'es-tu pas malade ? N'es-tu pas accompagné de ta mère ? Un enfant qu'accompagne sa mère ne peut pas être accusé de vagabondage.
- Oui, répondis-je, mais un enfant malade ne se promène pas dans la rue, même accompagné de sa mère.
- Si nous avions rencontré le fqih je lui aurais expliqué que je t'avais amené voir un médecin.
- Simple excuse, aurait-il pensé et à mon retour au Msid, il m'aurait fait payer cher ma promenade.
Ma mère soupira et dit à l'adresse de Lalla Aïcha:
- On ne peut plus faire entendre raison à cet enfant, il discute comme un homme.




I.  ETUDE DE TEXTE (10 pts)
Lisez attentivement le texte et répondez aux questions suivantes :
            1.       a. De quelle œuvre le texte est-il tiré ?  la Boite à Merveilles
b. A quel genre appartient-il ?  Roman autobiographique
c. Qui en est l’auteur ?  Ahmed SEFRIOUI
d. Citez une autre œuvre du même auteur  
·         Le Chapelet d'ambre (1949)
·         La Boîte à merveilles (1954)
·         La Maison de servitude (1973)
·         Le Jardin des sortilèges, ou le Parfum des légendes (1989)


2.             2. Pour situer le texte dans l’œuvre, répondez à ces deux questions : (0.5 pt x 2)
a.    Qui a proposé à Lalla Zoubida d’aller consulter Sidi El Arafi ? LALLA AICHA
b.   Pourquoi le père de Sidi Mohammed est-il parti travailler dans les environs de Fès ?  Pour récupérer son argent qu’il avait perdu au Souk en désirant acheter des bracelets à son épouse  
          3.      Pour quelle raison Sidi Mohammed s’est-il caché dans les plis du haik de sa mère ?
Il est peur du fqih
         4.      De quoi sidi Mohammed craignait-il d’être accusé ?            de vagabondage             


         5.      Quelle excuse Lalla Zoubida a-t-elle imaginé pour expliquer la sortie de son fils de la maison ? qu’elle avait amené sidi Mohammed voir un médecin                             
        6.      Dans la deuxième partie du texte, l’auteur utilise le dialogue (le discours direct).
Selon vous, pourquoi a-t-il choisi d’utiliser ce discours ?   
·         Donner une certaine vivacité au texte
·         Créer l’effet du réel
         7.      Relevez du texte quatre mots appartenant au champ lexical des « sentiments ».
Effrayer, souffre, peur, liberté,
         8.      « parle, tête de mule ! »
La figure du style employée dans cet énoncé est :
-Une antithèse     - une métaphore     - une comparaison
Recoupiez la bonne réponse                                                                  
Métaphore

         9.      Dans le texte, Lalla Zoubida gronde son fils, elle l’insulte même, au lieu de comprendre son attitude. A sa place, auriez-vous réagi de la même manière ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes)             
Exemple d’une réponse : A sa place je ne réagis pas de la même manière, car ce genre de réaction peut créer chez un tel enfant une complexité et des difficultés psychologiques   
   
     10.  D’après le texte, Sidi Mohammed ne veut pas mentir de peur d’être puni.
Selon vous, les punitions sont-elles un bon moyen pour éduquer les enfants ?
Justifiez votre réponse (environ trois lignes)                                                            
Je pense que la punition n’est pas le seul moyen pour éduquer un enfant ou corriger son comportement lorsqu’il ne correspond pas à ce que nous attendons de lui. Le dialogue, la communication ou le fait de responsabiliser cet enfant s’avèrent plus efficaces et nous évite un conflit qui parait inévitable.





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