Fiche de lecture de l’Assommoir de Zola




Fiche de lecture de l’Assommoir de Zola


1.  Présentation du livre :

·         Le Titre : L’ASSOMMOIR  
·         L’auteur : Emil Zola  
·         Date de parution publié en feuilleton dès 1876 dans Le Bien public, puis dans La République des Lettres avant sa sortie en livre en 1877 chez Georges Charpentier.
·         Edition : G. Charpentier

2.    Informations générales

·         L’auteur : Emil ZOLA
·         Lieu et date de naissance :     Ã  Paris,
·         .Lieu et date de décès : le Ã  Paris.
·         Quelques Å“uvres : , Les Rougon-Macquart, L'Affaire Dreyfus, la vérité en marche, Les Soirées de Médan.
·         Genre de l’œuvre : roman naturaliste  
·         Type du texte : narratif –descriptif   


3.    Fiche détaillée

·         Les personnages :
a)      Gervaise :  
Gervaise Macquart est le personnage central du roman. Dans La Fortune des Rougon, on apprend qu’elle est la fille d’Antoine Macquart, un ivrogne paresseux, et de Joséphine Gavaudan. Elle vient de Plassans, une petite ville imaginaire d’Aix-en-Provence, et est née boiteuse, sans doute en raison des coups que recevait sa mère alors qu’elle était enceinte ; les Lorilleux la surnommeront « La Banban» pour se moquer de sa jambe.
Au début de L’Assommoir, Gervaise a vingt-deux ans, et s’installe à Paris avec Lantier et leurs deux enfants. Elle est décrite au chapitre I comme «grande, un peu mince, avec des traits fins, déjà tirés par la rudesse de la vie » (p. 17). C’est une femme au grand cœur et travailleuse, qui se dévoue constamment pour les autres : par exemple, elle veille à préparer le diner pour Coupeau alors qu’elle est sur le point d’accoucher. Dans la première moitié du roman, elle réussit à prospérer par le mérite, en passant du statut d’ouvrière à celui de possédante. Mais elle connait une déchéance progressive à partir du retour de Lantier. Elle perd peu à peu ses qualités morales et devient gourmande, paresseuse, lâche. Elle se dégrade aussi physiquement : elle s’engraisse et boite plus violemment. À la fin du roman, elle sombre dans la misère, l’alcoolisme et la prostitution. Son dernier portrait contraste avec le premier : elle parait sous la forme d’ «une ombre énorme, trapue, grotesque tant elle était ronde. […] Elle louch[e] si fort de la jambe, que, sur le sol, l’ombre fai[t] la culbute à chaque pas ; un vrai guignol ! » (p. 436). Elle meurt de façon sordide et n’est découverte que deux jours plus tard par les voisins à cause de l’odeur dégagée par son cadavre.

b)    Coupeau
Ouvrier zingueur fils d’un alcoolique, il est surnommé «Cadet-Cassis » par ses camarades car il préfère le cassis au vin. Au début du roman, il est honnête homme, amoureux fou de Gervaise et bon travailleur, veillant au bonheur de son foyer. Mais une chute de toit, alors qu’il travaillait, change le personnage : « il garda une sourde rancune contre le travail » (p. 135). Il devient paresseux et sombre peu à peu dans l’alcool. Il se montre même violent envers Gervaise et les enfants, puis tombe dans la démence avec des crises de folie qui le conduisent sept fois à Sainte-Anne, où il mourra misérable.

c)       Lantier
Auguste Lantier est le premier compagnon de Gervaise, qu’il rencontre à Plassans. Ouvrier tanneur dépensier et infidèle, il abandonne Gervaise et ses enfants au chapitre I sans le moindre remords. Sa réapparition au cours du roman précipite la déchéance de Gervaise. À la manière d’un parasite, il s’impose chez les Coupeau, profite de leur argent et de son ancienne maitresse, et incite Coupeau à boire. Lorsque la boutique est vendue aux Poisson, Lantier s’installe chez ces derniers et prend Virginie pour maitresse. Il provoque la débauche et la ruine.


·         Le cadre spatio-temporel : faubourg, entre un abattoir et un hôpital. Paris au XIXe Siècle
·         Résumé :
Gervaise Macquart, fille d’Antoine Macquart, a quitté Plassans et la Provence, avec son amant Auguste Lantier et ses deux bâtards, Claude et Etienne, pour tenter sa chance à Paris. Mais Lantier abandonne la jeune femme pour Adèle, une brunisseuse* en chambre. Après un combat homérique qui l’oppose à Virginie, la soeur d’Adèle, au beau milieu du lavoir, Gervaise se retrouve seule à l’hôtel Boncoeur, un garni sordide de Montmartre. Cependant, pressée par son voisin Coupeau, un ouvrier zingueur, d’accepter la vie commune, elle consent au mariage. Mais Mme Lorilleux, la sœur de Coupeau, réprouve cette union et fait un accueil glacé à Gervaise. La noce se déroule sous de funestes auspices : il pleut. Pour tromper l’ennui, on se réfugie au Louvre, sous la conduite de M. Madinier, un ancien ouvrier devenu patron. Déplacés au milieu des ors et des chefs-d’œuvre qu’ils ne comprennent pas, les forgerons, les blanchisseuses et les concierges errent lamentablement dans le labyrinthe des salles, ponctuant leur visite de commentaires naïfs ou égrillards qui offusquent jusqu’ aux gardiens.
Après un repas minable au Moulin d’Argent, les noceurs se séparent, furieux d’avoir dû payer des suppléments et ce mariage bâclé laisse à Gervaise le goût amer de l’échec. Cependant le ménage est uni. Travailleurs, les deux jeunes gens gagnent une petite aisance et peuvent s’installer dans leurs meubles, rue Neuve-de-la-Goutte-d’Or, tout près de chez Goujet, un jeune forgeron qui vit avec sa mère. Bientôt naît une petite fille, Nana. Mais Cou- peau, jusqu’alors bon mari et bon père, tombe d’un toit et voilà l’ouvrier zingueur gâté par l’oisiveté forcée à laquelle le contraint son accident.
Gervaise, qui a dépensé toutes ses économies pour éviter l’hôpital à son homme, désespère de jamais ouvrir la boutique de blanchisseuse de fin* à laquelle elle rêvait. Mais le forgeron Goujet, secrètement amoureux d’elle, lui prête cinq cents francs qui lui permettent de s’installer au rez-de-chaussée de la grande maison de la rue de la Goutte-d’or, avec trois ouvrières.


Voulant prendre sa revanche sur ses pauvres noces où les Lorilleux l’ont humiliée, elle s’endette pour les régaler d’un formidable gueuleton. Mais la fête qui consacre son triomphe marque le début de sa chute. Depuis des semaines en effet, Virginie, qui a fait mine de se réconcilier avec elle, l’entretient de Lantier. Quand le chapelier fait irruption dans la boutique où l’on a dressé la table, Gervaise est déjà prête à céder à ses anciennes amours.
Bientôt Coupeau, aveugle ou complaisant, installe Lantier dans la blanchisserie et Gervaise, écœurée par l’ivrognerie de son mari, redevient la maîtresse du chapelier. De plus en plus gourmande et paresseuse, ruinée par ses deux hommes oisifs qui lui mangent sa boutique, elle doit céder son bail à Virginie et rejoint le coin des pouilleux, au sixième étage.
Rejetée de tous, elle sombre à son tour dans la boisson tandis que Nana, d’abord apprentie fleuriste, quitte le bouge familial et devient fille de joie. Gervaise tombe alors dans l’hébétude épouvantable de l’absinthe : après avoir assisté à la mort de Coupeau, victime d’une crise de delirium tremens, elle sombre peu à peu dans la folie et meurt de faim et de misère.

·         Thèmes : la souffrance,  le travail, la pauvreté, la trahison…
Zola décrit la vie de la classe ouvrière, au jour le jour, dans un grand souci de vérité. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple.

4.    Appréciation

Votre point de vue concernant l’œuvre. 

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